La Tizona est une des deux épées (Colada et Tizona) les plus célèbres de El Cid Campeador, Rodrigo Diaz de Vivar (1043-1099), capturé au Roi Búcar de Marroc à Valence (Espagne), et que plus tard il offrait en cadeau à son neveu, Pedro Bermúdez.
Dans la chanson de Mío Cid se cite la lutte de El Cid avec Ramón Berenguer II, conte de Barcelone, à Tevar (Morella- Espagne), lequel est vaincu, il le fait prisonnier et s’empare de l’épée Colada.
Une autre des épées de El Cid, selon un roman anonime, appartenait au chevalier castellan Mudarra, avec celle que El Cid s’affrontait et donnait la mort au conte Lozano pour venger son père.
En l’an 1503, Gonzalo de Bricio, par mandat de la Reine Isabelle La Catolique, réalise un inventaire de toutes les armes qui se trouvaient dans le Alcázar de Ségovie, et entre lesquelles se décrit La Tizona.
Entre les années 1560 et 1621, Fray Prudencio de Sandoval dans sa chronique des Rois de Castille et Léon, mentionne la Tizona qui ont en son majorat les marquis de Falces, et que apparament elle a été cédée par le Roi Ferdinand Le Catolique comme récompense de ses services, avec la condition de l’emmenée au Palais pour que jurent les Rois d’Espagne, comme ainsi le feraient aussi les Falces dans la transmission du Marquisat.
Elle permanait avec les Marquis jusqu’en 1936, où elle disparait de son domicile, avec les documents conférés et de légitimation. L’épée réapparaît après la guerre civil, en 1939, dans le chateau de Figueras, depuis où elle était déplacée au musée de l’armée à Madrid. Sa lame mesure 0,785 m. de long par 0,045 m. de large.
Elle a deux légendes inscrites :
IO SOI TISONA FUE FECHA EN LA ERA DE MILE QUARENTA
AVE MARIA GRATIA PLENA DOMINUS TECUM
Selon les études réalisées de l’université complutense de Madrid, la lame est contemporaine du Cid et de grande qualité, mais non la poignée, qui paraît datée de l’époque des Rois Catoliques.