Qu’est-ce qui protégeait le légionnaire lorsque l’armure métallique cognait le corps ? Imaginez l’arène d’un camp romain, le crissement du cuir et le tintement des plaques : entre le métal et la peau existait un vêtement silencieux et vital : la Subarmalis Romana, conçue pour transformer la brutalité du combat en une résistance supportable pour le guerrier.
Dans cet article, vous découvrirez pourquoi la subarmalis était plus qu’un simple rembourrage : comment elle amortissait les impacts, distribuait le poids de la lorica segmentata, s’ajustait au corps et évoluait avec les besoins tactiques de Rome. Nous explorerons également les matériaux, les variantes, le contexte historique et son adaptation concrète à la lorica segmentata.
De l’origine à l’adaptation avec la Lorica Segmentata
25 av. J.-C. : apparition documentée des premières versions rembourrées et en cuir ; Ier siècle ap. J.-C. : transformation et adaptation à l’usage sous la lorica segmentata ; siècles suivants : diffusion et variations dans l’Empire et à Byzance comme vêtement protecteur et de statut.

Fonction primaire sous la Lorica Segmentata
La Subarmalis Romana agissait comme une seconde peau entre le corps et la cuirasse. Non seulement elle amortissait les impacts directs, mais elle protégeait contre les frottements et les contusions que l’armure rigide n’absorbait pas.
Sous la lorica segmentata, ses tâches deviennent spécifiques : distribuer le poids des plaques, empêcher les plaques de s’enfoncer ou de frotter la peau et maintenir l’armure stable pendant les marches et le choc des formations.

Amortissement et répartition du poids
La lorica segmentata, par son design segmenté et rigide, exerçait des points de pression sur les épaules et les flancs. La subarmalis atténuait ces points avec des couches de cuir ou de tissu rembourré, et souvent avec des rembourrages au niveau des épaulières pour éviter que les sangles et les plaques n’éraflent la chair.
Protection complémentaire là où l’armure ne couvre pas
Certaines versions incluaient des lambrequins ou des ptéryges en cuir sur les hanches et sous les aisselles, couvrant des zones que la lorica segmentata laissait exposées. Cela offrait une protection contre les coupures et réduisait l’exposition lors des combats au corps à corps.
Matériaux, construction et ajustement
La subarmalis était principalement fabriquée en cuir traité et en tissus rembourrés (lin, laine). Les cuirs de 2 à 3 mm étaient courants pour supporter l’usure, tandis que le rembourrage intérieur absorbait l’énergie des coups.
L’ajustement se faisait à l’aide de lacets et de fermetures frontales qui permettaient de serrer le vêtement sur le torse. Cette fixation évitait le mouvement de l’armure et améliorait l’ergonomie du soldat en formation et pendant la course.
Variantes et insignes de grade
Des simples gilets sans manches aux versions ornées pour les officiers, la subarmalis a varié en épaisseur et en ornementation. Les doubles lambrequins et les broderies indiquaient le statut ; aux niveaux supérieurs, elle pouvait être utilisée comme vêtement civil décoratif.
| Aspect | Fonction | Matériau typique | Notes |
|---|---|---|---|
| Amortissement | Absorber les impacts | Tissus rembourrés (lin/laine) | Réduit les contusions dues aux coups violents |
| Répartition du poids | Éviter les points de pression | Cuir traité | Coussinets aux épaules et aux flancs |
| Protection additionnelle | Couvrir les zones exposées | Cuir avec lambrequins | Protège les hanches et le haut des cuisses |
- Résumé pratique
-
- Fonction : Amortir, protéger et stabiliser l’armure.
- Matériau : Cuir et rembourrage textile.
- Ajustement : Lacets et fermetures frontales.
Tactiques et utilisation en formation
Dans la légion, la discipline transformait la protection individuelle en avantage collectif. La subarmalis permettait au légionnaire de supporter de longues marches avec moins de fatigue et de tenir la ligne de combat sans que de petites blessures ou écorchures ne compromettent sa capacité opérationnelle.
Lorsque la lorica segmentata limita l’utilisation de ceintures pour répartir le poids, les soldats eurent recours à des solutions internes : des couches de peau sous les épaulières, des ajustements de la subarmalis et des compléments qui redistribuaient la charge vers les épaules et le torse.
Évolution historique
Partant des vêtements grecs, la subarmalis s’est transformée en un élément caractéristique de l’équipement romain. Avec la popularisation de la lorica segmentata, elle s’est adaptée pour s’intégrer aux plaques et aux sangles, et avec le temps, elle a assumé des variantes qui répondaient à la fois à la fonctionnalité et au symbolisme social.
Comparaison : Subarmalis sous Lorica Hamata vs Lorica Segmentata
La lorica hamata (cotte de mailles) offrait une couverture plus continue ; c’est pourquoi la subarmalis pour hamata privilégiait le rembourrage. Avec la lorica segmentata, le vêtement s’orientait vers l’atténuation des points rigides et la protection des zones découvertes par les plaques.
Éclaircissements sur la Subarmalis Romana
Comment la Subarmalis Romana se différenciait-elle des autres pièces d’armure ?
La Subarmalis Romana se différenciait des autres pièces d’armure car c’était un vêtement rembourré ou en cuir traité qui était placé sous l’armure principale (comme la lorica hamata ou segmentata) pour offrir une protection supplémentaire en amortissant les impacts et éviter que l’armure n’endommage directement le corps du soldat. De plus, elle avait un design ajustable avec des cordons ou des fermetures pour rester ferme pendant le combat et offrait durabilité et confort, ce que d’autres armures n’offraient pas au même niveau dans leur fonction d’amortissement et d’ajustement serré au corps. En résumé, elle remplissait la fonction de couche protectrice entre le corps et l’armure métallique, ce qui était unique par rapport aux pièces d’armure externes ou rigides.
Quels matériaux spécifiques étaient utilisés pour fabriquer la Subarmalis Romana ?
The Subarmalis Romana was primarily made of treated leather (vegetable-tanned leather) and padded fabrics. The leather was usually about 2-3 mm thick to provide durability and resistance, while the padded fabrics provided cushioning against impacts. This garment was worn under armor to protect and cushion blows during combat. Some subarmalis were entirely made of leather, others could have padded textile structures for greater comfort and protection.
Dans quelles situations spécifiques la Subarmalis Romana était-elle la plus efficace ?
La Subarmalis Romana était particulièrement efficace dans les situations de combat intense et au corps à corps où les soldats faisaient face à de multiples types de menaces.
Contextes d’efficacité maximale
En combats directs avec des armes d’impact
La Subarmalis s’avérait particulièrement précieuse lorsque les légionnaires faisaient face à des coups d’épée et à des armes contondantes. Sa conception rembourrée, souvent confectionnée avec plusieurs couches de lin, de laine et renforcée de cuir, amortissait efficacement l’impact de ces attaques, réduisant le risque de contusions et de fractures graves.
Sous les armures lourdes de cotte de mailles
Le vêtement démontrait son utilité maximale lorsqu’il était placé stratégiquement sous la lorica hamata (cotte de mailles) ou la lorica segmentata. Dans ces situations, non seulement il fournissait une protection supplémentaire contre les coups, mais il protégeait également le combattant des effets néfastes de sa propre armure, évitant le frottement du métal contre la peau et prévenant l’usure des sous-vêtements.
En formations coordonnées
Considérant que la tactique romaine reposait sur la discipline, la formation et l’action coordonnée, la Subarmalis permettait aux légionnaires de résister plus longtemps au combat de manière efficace. Cette durabilité et cette résistance accrues amplifiaient les possibilités tactiques des commandants romains, permettant des manœuvres complexes sans que les soldats ne subissent rapidement des blessures les incapacitant.
En synthèse, la Subarmalis était plus efficace précisément dans les scénarios pour lesquels elle avait été conçue : sous des armures métalliques lourdes, lors d’affrontements au corps à corps prolongés, où l’absorption des impacts et la protection intégrale du torse étaient déterminantes pour la survie du soldat romain.
Quelles évolutions historiques la Subarmalis Romana a-t-elle subies tout au long de l’Empire Romain ?
La Subarmalis Romana a connu des changements significatifs tout au long de l’Empire Romain, s’adaptant aux nouvelles formes d’armure et aux besoins de combat.
Origine et premières versions
Le design de la Subarmalis s’est inspiré de versions plus primitives utilisées par les peuples grecs. Les Romains ont apporté des ajustements qui ont optimisé sa fonctionnalité et son confort, en faisant un élément essentiel de l’arsenal militaire romain.
Apparition formelle et caractéristiques initiales
La Subarmalis est apparue vers 25 av. J.-C. Dans ses premières versions, c’était un vêtement rembourré que les légionnaires romains portaient sur la tunique pour se protéger du frottement de l’armure. Elle était généralement fabriquée en cuir traité ou en tissus rembourrés, confectionnée avec plusieurs couches de lin ou de laine, souvent renforcée de cuir ou même de plaques métalliques intégrées aux épaules et au torse. Elle comportait des cordons ou des fermetures qui permettaient un ajustement serré au corps, garantissant que le vêtement ne bougeait pas pendant le combat.
Adaptation à la lorica segmentata
Une transformation fondamentale s’est produite au cours du Ier siècle après J.-C. avec l’extension de la lorica segmentata. L’utilisation de la subarmalis s’est transformée pour s’adapter à la nouvelle cuirasse, modifiant son design pour être compatible avec ce type d’armure segmentée. Cette évolution a répondu à la nécessité de maintenir la fonctionnalité protectrice sous une armure aux caractéristiques structurelles différentes de la lorica hamata (cotte de mailles).
Fonction transversale dans l’histoire militaire
Tout au long de son évolution, la Subarmalis a conservé son objectif fondamental : amortir l’impact des armes de l’ennemi lors des combats au corps à corps et protéger le torse du soldat, réduisant le risque de blessures graves. Son utilité a ouvert la voie à l’évolution de l’habillement militaire et a jeté les bases des futures innovations en matière de protection personnelle.
Comment la Subarmalis Romana s’ajustait-elle au corps du soldat ?
La Subarmalis Romana s’ajustait au corps du soldat au moyen de lacets ou de fermetures latérales, qui permettaient de la serrer fermement et de personnaliser l’ajustement pour un plus grand confort et une plus grande efficacité au combat.
VOIR LES SUBARMALIS ROMAINES | VOIR LES LORICA HAMATA ET LORICA SEGMENTATA
La subarmalis démontre comment un vêtement apparemment modeste faisait la différence entre l’effondrement et la cohésion sur le champ de bataille. Sa conception pratique et son adaptation à la lorica segmentata montrent la combinaison d’ingéniosité technique et d’expérience militaire romaine. Considérez-la comme la clé invisible qui a transformé la dureté du métal en mobilité et en résistance pour le légionnaire.








